Traces dans l’espace: un party sonore sans frontières
Après avoir joyeusement pris d’assault l’Avenue Mont-Royal accompagnés d’une bruyante fanfare de 50 musiciens, après avoir joué en plein-air au Jardin Botanique, sous terre dans la Caverne St-Léonard et même dans le flot tumultueux d’une rivière sauvage dans les Laurentides, Magnitude6 et Espaces sonores illimités (ESI) unissent à nouveau leur bouillonnante énergie créatrice pour un party sonore sans frontières dans l’Espace Aline-Letendre de l’Église du Gesù. Pour le meilleur et pour le pire.
Au cours des dernières années, l’Église du Gesù est devenu un véritable quartier général pour Magnitude6. L’ensemble y a créé Antiphonaire en 2012 et Constellations en 2015. Le match quasi-parfait entre l’acoustique du lieu et la vibrante sonorité des cuivres et percussions a certainement contribué à valoir aux deux événements des nominations pour le Prix Opus « Concert de l’année: Musique électroacoustique et actuelle ». D’abord prévu pour un espace public, puis envisagés dans différents lieux montréalais, l’Espace Aline-Letendre s’est de nouveau imposé comme terrain de jeu pour la présentation de Traces dans l’espace.
Selon la volonté du compositeur André Hamel, membre du collectif ESI, l’événement se veut d’abord un concert-installation.
« Le concept d’installation prévaut, dans le sens ou il n’y a pas véritablement de début, ni réellement de fin, à tout le moins dans le caractère musical. (…) La composition s’inspirera notamment de l’esthétique de Morton Feldman, voire même de la musique d’ameublement d’Erik Satie. L’idée ici n’est pas de créer une œuvre de type concert, mais bien de sonoriser le lieu, d’habiter l’espace et de le magnifier par des moments calmes et plus actifs. » — André Hamel
Pour cela, André peut compter sur les vétérans de l’espace sonore intersidéral Alain Dauphinais et Alain Lalonde, qui de leur côté composent présentement une oeuvre in situ pour le premier voyage habité sur mars. Ça promet. Le geek de service pour opérer la quincaillerie électronique? Le compositeur Julien-Robert avec qui Magnitude6 a créé le projet de vidéo-musique Allégories de ruelles l’an passé.
Ne reculant devant rien, la direction générale de Magnitude6 et ESI, appuyés par leurs conseil d’administration respectifs, ont approuvé la présentation de l’événement en deux temps, sur deux jours. Ainsi, le public aura droit à une ennuyante (joke) installation sonore de plusieurs heures, au cours de laquelle chaque musicien enregistrera à tour de rôle des séquences électroacoustiques qui se déploieront graduellement dans une enceinte de hauts-parleurs spatialisés. Après avoir envisagé la séquestration du public pour cette partie, il a été convenu que chacun et chacune aura la liberté d’arriver et de quitter les lieux à toute heure. Quand même. L’idée est de se retrouver tous ensemble à 20h pour la communion.
Le 29 septembre et le 1er octobre, on vous donne donc rendez-vous pour un événement avec plein de traces. Amen.
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Cet événement est présenté en coproduction avec Espaces sonores illimités et en codiffusion avec le Groupe Le Vivier