Magnitude6 présente Lotus Lives à Boston
Magnitude6 est de retour de Boston où il a présenté l’opéra de chambre multimédia Lotus Lives de Su Lian Tan sur un livret d’Anne Babson. La production a été rendue possible grace à une bourse d’Opera America financée par la Fondation Toulmin. L’oeuvre a été présentée le 21 février dernier, au Distler Performance Hall du Perry and Marty Granoff Music Center de l’Université Tufts.
Magnitude6 aura le plaisir de présenter l’oeuvre au public montréalais les 19 et 20 mai prochain, à 19h, à l’Usine.
Les créateurs
Su lian Tan, compositrice
Anne Bason, libretiste
Tim Bartlett, conception vidéo
Claudio Medeiros, mise en scène
La distribution
Evan Bennett, chef d’orchestre
Hyona Kim, mezzo soprano
Deborah Lifton, soprano
Magnitude6, quintette de cuivres et percussions
L’oeuvre
Lotus Lives est structuré en 9 parties contrastantes, d’une durée totale de 60 minutes sans interruption. Les parties chantées, instrumentales et préenregistrées y sont bien équilibrées, chacune d’elle jouant tour à tour un rôle prépondérant. Sur le plan musical, l’opéra prend la forme d’un laboratoire où se rencontre de nombreux styles. La partition incorpore notamment du rap, de la musique traditionnelle chinoise et de la pop dans un style d’écriture opératique lyrique. Néanmoins, l’oeuvre va au-delà d’un simple patchwork et dégage une grande cohésion.
Le livret est non-linéaire – il se révèle graduellement, à l’image du lotus auquel l’opéra emprunte son nom – et est rempli de moments d’humour et d’exubérance. Le récit suit, de manière non-chronologique et au moyen de flashbacks, le parcours d’une immigrante chinoise du nom de Lily en Asie, à Londres et aux États-Unis. L’action se déroule dans des lieux variés tels que des bars-lounges et dans un théâtre d’ombres chinoises. L’oeuvre explore la notion d’artificialité chez la femme américano-chinoise, dont l’éducation stricte et aliénante l’empêche de développer sa propre identité. Plus largement, Lotus Lives questionne certains stéréotypes féminins et tend à les dépasser.
Crédits photos: Denise Mei Yan Hofmann